25 janvier 2012

Marquefave: L'antenne de SFR bloquée et au TGI

Le panorama des coteaux de Marquefave à Lacaugne est magnifique… mais balayé par le vent. Il ne faisait pas bon mettre un manifestant dehors hier matin. Pourtant, bravant le froid, une trentaine d'habitants des deux communes, mobilisés par l'association communale « Santé Nature Environnement » présidée par Isabelle Lafitte ont manifesté chemin de Brugnac, au lieu-dit Picou.Au bout d'un champ en labour,à la croisée de chemins ruraux, en bordure de la route qui conduit de Marquefave à Lacaugne, un chantier s'est ouvert lundi matin. Mandatée par SFR propriétaire d'une parcelle de 100 m2, une entreprise construit le socle d'un pylône de 41 m prévu pour soutenir une antenne hertzienne de téléphonie.

« Nous n'en voulons pas» proteste le collectif «au motif que les ondes hertziennes nuisent à notre santé ». «Cela fait plus de deux ans que ça dure» atteste Françoise Dedieu-Casties, maire de Lacaugne, vice-présidente du conseil régional en charge du développement durable. Elle a organisé une réunion publique à la mairie. «Les techniciens de SFR ne nous ont pas convaincus» dit-elle.« Nous ne sommes pas contre le développement des nouvelles technologies ; nous les utilisons tous, mais nous voulons une antenne moins puissante, conforme à la réglementation européenne» ajoute la présidente qui a engagé un recours devant le tribunal administratif puis au tribunal de grande instance pour « trouble anormal de voisinage ». En attendant la décision de la juridiction, les manifestants ont promis d'empêcher le démarrage du chantier.
SFR volonté de poursuivre

«Nous avons la volonté de poursuivre ce chantier» rétorque Philippe Cometti, responsable environnement à SFR. «Nous avons toujours travaillé dans la transparence avec la mairie de Marquefave. Ce site fait partie du déploiement visant à obtenir la couverture de 99,3% de la population française en téléphonie UMTS, nouvelle génération; objectif à atteindre fin 2013. Lors de plusieurs réunions publiques à Marquefave et Lacaune nous avons proposé six zones d'implantation. Celle- ci a été retenue; la ferme la plus proche est à 300 m» ajoute le responsable de SFR.Le bras de fer est engagé

5 janvier 2012

La mairie de Toulouse veut faire changer la réglementation

La réglementation nationale sur l'exposition aux ondes des antennes de téléphonie mobile est-elle suffisante ? Certainement pas pour les élus toulousains du groupe Ecologie-Les Verts qui ont fait voter au dernier conseil municipal une résolution interpellant le gouvernement sur la nécessaire protection de la population aux effets des champs électromagnétiques. « Aujourd'hui la loi, qui repose sur des textes de 1999, fixe la valeur limite d'exposition aux ondes UMTS à 61 V/m, alors que plusieurs pays de l'Union européenne ont réduit cette limite d'exposition à 3 V/m, explique le groupe écologiste. L'Autriche a même été plus loin en fixant cette limite à 0,6 V/m, valeur reconnue comme le meilleur compromis entre la préoccupation de la santé publique et celle du fonctionnement du service de téléphonie mobile ». Les Verts veulent aussi une loi qui accorde aux maires les moyens de réguler ces implantations d'antennes relais en fonction des critères fixés. « Pour l'heure un maire ne peut s'opposer à l'implantation d'infrastructures, à l'exception de celles qui relèvent du domaine public non routier, et son rôle reste pour l'essentiel cantonné à de la médiation », s'insurgent les écologistes. En pleine explosion de la téléphonie mobile, il s'agit pour eux du principe minimal de précaution.
Des effets mal connus

En juin 2011, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a pris la décision de classer les ondes de la téléphonie mobile dans la catégorie des agents « cancérogènes possibles ». Confirmant un rapport publié en 2009 par l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (AFSSET) qui évoquait un domaine « incertain ». L'AFSSET soulignait également « qu'il existe des signaux suffisants d'effets biologiques ». Et la majorité des scientifiques s'accorde aujourd'hui a minima pour l'application du principe constitutionnel de précaution.