30 septembre 2015

Le portable reconnu par l'INSERM comme dangereux pour la santé


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La France vient d’adopter une loi sur l’encadrement de l’exposition aux ondes électro­magnétiques. Une "première" que certains interprètent comme la reconnaissance du danger des radiofréquences sur la santé. Dans la valse des études scientifiques qui se contredisent, une récente enquête va même jusqu’à chiffrer à l’heure près, le temps d’utilisation d’un GSM susceptible de provoquer un cancer.
En pratique, le texte de loi français renforce le rôle des élus en matière d’information relatives aux antennes relais.
Il interdit le wi-fi dans les établissements accueillant des enfants de moins de 3 ans et impose la désactivation des accès sans fil dans l'enseignement primaire lorsqu’il n’est pas utilisé.
Enfin, les publicités pour l’usage des téléphones mobiles devront comporter des recommandations claires en faveur de l’utilisation d’un accessoire limitant l’exposition aux ondes. Comme par exemple le recours aux kits mains libres.
En Belgique, rien de très neuf en la matière. A l’instar de la récente législation française, la loi belge prévoit, depuis plus d’un an, l’interdiction de publicité pour les téléphones auprès des enfants.
Luc Verschaeve, président du groupe de travail des radiations non ionisantes, évoque la dernière étude du CIRC (Centre international pour la recherche contre le cancer) qui a classé les radiofréquences en catégorie 2B qui réunit les produits " probablement cancérogènes " chez l’homme et où l’on classe également des produits comme le café.
A contrecourant de ces études certains, comme le cancérologue Dominique Belpomme, s’insurgent contre ce qu’il nomme dans Paris Match un "déni scientifique" et une "catastrophe sanitaire". Ce médecin, président de l’Association pour la recherche thérapeutique anti-cancéreuse (Artac) assure qu’utiliser un mobile plus de 20 minutes par jour provoquerait un risque d’Alzheimer.
896 heures pour mourir ?
Le débat est relancé par une étude de l’Inserm établissant le lien entre l’utilisation intensive du téléphone ­portable et le risque d’apparition de tumeurs cérébrales. Ce lien avait déjà été évoqué pour de gros utilisateurs, mais cette fois, l’unité Inserm de Bordeaux apporte une précision presque mathématique au risque encouru.
Le danger de développer des tumeurs cérébrales serait atteint après 896 heures d’appels dans une vie. Soit deux heures par mois durant 30 ans.
Si cela est exact, proposer des forfaits télécoms illimités serait donc une mauvaise bonne idée. Les Belges disposant d’un mobile téléphonent en moyenne entre 2h15 par mois pour les particuliers et 3h pour les professionnels.
Chez les adolescents, on peut atteindre 30 minutes par jour, avec des pointes à deux heures d’appel. Selon l’Inserm, le risque de développer une tumeur apparaîtrait au bout de 24 années d’utilisation.
Le Journal de la Science est cependant critique à l’égard de cette étude en précisant que les scientifiques fournissent des chiffres bruts n'établissant pas le lien de causalité entre les ondes émises et les cancers constatés.
Etes-vous une EHS ?
Les EHS (personnes électro-­hypersensibles) disent ressentir les effets des ondes électromagnétiques et en souffrir.
Et les symptômes de leur mal sont bien réels. Il s’agit surtout de symptômes dermatologiques tels que rougeurs, picotements et sensations de brûlure. Certains évoquent aussi de la fatigue, des difficultés de concentration et même des palpitations cardiaques. Cet ensemble de symptômes ne fait partie d'aucun syndrome reconnu. Car tout en admettant leur existence, l’OMS n’établit pas de lien de causalité avec l’exposition aux ondes électromagnétiques. Ce n’est donc pas une " maladie ".
Dans ce domaine également, les études se suivent et se contredisent. En 2005 une équipe britannique a étudié les résultats de 31 expériences menées sur l’éléctro-sensibilité. Leur conclusion était que 24 d’entre elles n’établissaient pas de lien entre les ondes et les symptômes constatés.
6% de la population, surtout des femmes
Il reste que, selon les pays, les individus se déclarant électrosensibles représentent de 2 à 6% de la population.
Les femmes seraient deux fois plus nombreuses à être sensibles aux champs électromagnétiques. Dans les cas les plus sévères, ces personnes tapissent leur logement de papier peint spécial créant une cage de Faraday. D’autres déménagent dans des zones vierges de toute onde. Ce qui devient très difficile à trouver. Dans les cas extrêmes, ils s'isolent et quittent leur emploi.
Sans arriver à cette extrémité, Gérald, un Bruxellois proche de la quarantaine, a dû adapter son mode de vie à cette particularité qui s’est manifestée à son entrée dans un nouvel emploi.
"Je travaillais près d’une station DECT (téléphone résidentiel sans fil) et lors d’une longue communication , mon bras s’est endormi. Je me suis mis à souffrir d'insomnie sans raison. Le phénomène ne s’est résorbé que lorsque mes employeurs ont changé de matériel "
Le phénomène s’est accru jusqu’à l'obliger à retirer, chez lui, les GSM, DECT et autres bornes Wi-Fi. "Lorsque je suis dans un environnement soumis à des ondes, les symptômes s’accentuent au cours de la journée. J'entends des bruit parasites et je sais que je vais passer une mauvaise nuit ".
Chez lui, pour se protéger des ondes émises par une antenne proche, Gérald a placé du papier aluminium sur certains murs. Il utilise aussi, pour dormir, un bonnet multicouche spécifique.
" Il existe du papier peint et même des peintures spéciales produites à l’origine pour des usages militaires, mais cela coûte cher ". Une visite sur un site spécialisé indique le prix de 273 euros pour 5 litres de peinture. Le baldaquin anti-ondes se facture 1300 euros et un instrument de mesures des ondes coûte entre 130 et 2500 euros.
A quand des villages sans onde?
Certaines personnes vont jusqu’à se réfugier loin des villes pour échapper aux ondes.
La demande de zone blanche dépourvue de toute antenne, existe depuis plusieurs années. Sur son site internet, Michèle Rivasi, un militant des zones refuge pour les électro-sensibles évoque le village des Hautes-Alpes de Saint-Julien-en-Beauchère qui s’est proposé comme zone de test.
Les jeunes particulièrement sensibles
Danger ou non, il reste que les jeunes sont les plus exposés au " risque ". Parce qu’ils sont les plus gros ­utilisateurs du portable et qu’avant l’âge de 15 ans, leur cerveau n’est pas encore totalement formé.
Leurs cellules se reproduisent aussi plus vite que chez un adulte. Autant de raisons pour lesquelles l’Allemagne recommande de ne pas donner de GSM aux jeunes de moins de 12 ans et qu’en Grande-Bretagne, il est déconseillé au moins de 15 ans. Aux femmes enceintes, il est conseillé de ne pas approcher les appareils de leur bébé.
Jean-Claude Verset

1 juillet 2015

L'electro-sensibilité n'existe pas pour nos dirigeants.

J’ai 18 ans et je suis électro-hypersensible (EHS), je fais mes études à distance avec le CNED.
C’est à l’âge de 13 ans, sur notre terrasse de la maison le 27        Mai 2010  vers 16h30 de l’après midi, que je me suis retrouvée avec une urticaire géante de la tête aux pieds sans aucune raison apparente. Sur le pylône face à notre maison, une antenne d’Orange avait était installée le 21 Mai 2010. Des recherches ont été faites pour essayer de comprendre ce qui avait pu provoquer cet urticaire dite « cholinergique », et  que la conclusion fut objective et claire. On a compris que je faisais une allergie aux ondes électromagnétiques. L’antenne relais haute de 66 m, placée à 280 m de notre maison, nous rendait malade sans le savoir à chaque fois qu’un changement plus important intervenait sur l’antenne. Mon électro-hypersensible a était découverte comme un soulagement, car pendant des années, mes parents et moi avions beaucoup de problèmes de santé sans comprendre l'origine de ces maux douloureux sur lesquels ni nous ni les médecins ne pouvions mettre aucun nom. Aujourd’hui, cette maladie qui nous colle à la peau a un nom, mais je suis extrêmement inquiète pour l’avenir, autant pour le nôtre que pour celui des enfants du présent et du futur ainsi que pour la population encore ignorante de ce danger potentiel des ondes électromagnétiques.

Nous sommes loin d’être contre la modernité, mais nous ne voulons pas être des sacrifiés comme on nous l’a si bien dit lors d’un rendez-vous à l’Agence Régionale de la Santé (ARS). Je n’avais que 13 ans à ce moment là, et à ma grande déception, un ingénieur m’a dit que : «  De toute manière on préfère sacrifier des électro-hypersensibles que de priver la population mondiale de leur portable ». J'ai été choquée d’entendre cela. Ayant peur d’avoir mal entendu, nous lui avons fait répéter le mot « sacrifier ? » il a dit « Oui, sacrifier »  sans aucune hésitation, ni état d’âme.
Je sais bien qu’il faut avancer dans la modernité mais sans danger pour l’humanité…
Il ne faut pas douter de cette dangerosité, de ce nouveau fléau. Quel est l’avenir d’un enfant E.H.S ?
Ces nouvelles technologies sans fil, à l'action Invisible, Impalpable, Inodore, Inaudible, Insipide ont beaucoup de conséquences sur la santé. Beaucoup de preuves ont déjà été établies en France et dans le monde. Mais est-ce que l’argent est plus important que les vies humaines sur cette magnifique planète ?
Mes douleurs se traduisent souvent par des maux de tête (compression très forte sur la boite crânienne comme un étau), des acouphènes en continu et parfois plus brutalement et plus fort, un manque de concentration, des troubles de la mémoire comme un oubli des mots que l’on veut dire, des douleurs dans le dos, des picotements dans la nuque (comme du courant électrique), des douleurs musculaires, surtout le matin quand notre corps et resté sédentaire après une nuit, des piques aux yeux ou parfois les yeux rouges et secs qui grattent. Des brulures à l’estomac et parfois avec des vomissements. Les nuits sont parfois courtes, avec de l'insomnie de 2 heures à 4 heures du matin.
Tous ces maux douloureux ne viennent pas en même temps, mais certains sont quotidiens. Ce qui fait le plus mal dans cette maladie physique (et non mentale!), c’est de ne pas être pris au sérieux et d’être considéré comme hypocondriaque.
On voudrait bien déménager, mais pour aller où ? Nous aimons notre ville et s’éloigner ne veut pas dire être plus en sécurité. Des antennes relais doivent être encore installées sans baisser les seuils…Plus puissantes dans nos campagnes. L’exposition aux ondes est de plus en plus dangereuse et plus forte encore depuis la 4G. On développe de plus en plus cette nouvelle technologie invisible sans fil. Pourtant, on peut faire fonctionner un portable avec moins de voltage, et faire abaisser les seuils à 0,4V/m, au lieu de 60V/m. On vit avec ce mal au quotidien, tout en essayant de trouver une solution pour notre survie au quotidien, car on aime la vie.
Cette sensibilité aux ondes électromagnétique est pour moi le sixième sens de notre corps. On ressent ces pulsions invisibles. Si certains ne sont pas sensibles comme nous, les ondes les transpercent quand même. C’est là que l’on peut prendre conscience que l’invisible sur terre peut-être aussi dangereux que le visible.
Je voudrais vivre une vie normale comme tout le monde, être une jeune fille libre d’aller partout, sans avoir à affronter ces ondes électromagnétiques. J’essaie d’avoir une vie sociale comme tout le monde, souvent je fais semblant de rien, mais malheureusement je le paye quand je me trouve trop exposée.
Dans la cour de mon collège, il y avait aussi une antenne relais de plus de 33 mètres de hauteur. En ce temps-là, j’avais des maux de têtes à ne plus pouvoir tenir.  Je me rappelle que c’est seulement sous un bardage de la cour de recréation que je me sentais un peu soulagé, sans savoir alors pourquoi…
Cette technologie sans fil, est une nouvelle addiction pire que la drogue, car elle commence bien plus tôt.
Il n’est pas trop tard pour réagir !
Mélod

22 juin 2015

Reunion publique 24 Juin 2015

Le collectif PNER "protégeons nos enfants des radiations" organise
avec l'Association Robin des Toits une projection-débat :

"CHAMPS ÉLECTROMAGNÉTIQUES ARTIFICIELS ET SANTÉ"

Mercredi                                          24 juin 2015 à 20H 
Maison du lac 5 chemin du lac "zone de loisirs du bois vieux" 
31130 Villeneuve-Tolosane 

 Ce sujet nous concerne  quels que soient notre âge, notre condition physique ou sociale. La toxicité des champs électromagnétiques artificiels est pleinement établie sur le plan scientifique par plus de 3000 études.
Le 11                                            Mai 2015, plus de 200 scientifiques indépendants du monde entier ont rappelé que ces ondes  endommagent les cellules vivantes de notre corps et que les enfants  sont les plus exposés.
Connaissant les risques, l'implantation d' une nouvelle antenne-relais à Villeneuve -Tolosane est-elle vraiment nécessaire ?
Des extraits de films vous indiqueront comment et par qui sont fixés les seuils d'exposition, les effets immédiats et à long terme sur la santé, pourquoi le scandale sanitaire n'a pas encore éclaté , comment on peut allier  progrès et santé  .
La projection ( 30 mn) sera suivie d'un débat

4 mai 2015

On en parle

- France 2 Samedi 2 mai 2015 à 13h20 "Réfugiés des ondes"
- Un documentaire de François Badaire, Violaine Vermot-Gaud, Mathieu Martin et Oktai Sengul

"Qui peut dire aujourd'hui avec certitude l'impact que ce bombardement électromagnétique a sur la santé des populations ?
Les débats entre scientifiques, politiques et associations diverses font rage.
L'inquiétude grandit au point qu'une loi préconise même l'interdiction du WI-FI dans les crèches.
Et ça ne fait que commencer...
Les cas de personnes intolérantes à ces ondes se multiplient en France et dans le monde.
Elles disent souffrir de maux de têtes, de malaises et même d'accidents vasculaires cérébraux.
Ce nuage d'ondes en serait responsable.
Le magazine 13h15 le samedi a suivi trois témoins présentant cette pathologie, que certains pensent être une phobie.

Véronique ne sort que pour faire ses courses, recouverte d'un voile métallique pour s'abriter des ondes.
Isabelle a tout quitté pour s'installer là où le téléphone ne passe pas.
Philippe, "électrohypersensible", le stade ultime, change d'endroit quand les ondes le rattrapent.
Et s'ils étaient les avertisseurs d'un scandale sanitaire à venir ?"

15 avril 2015

ET LE SCENIHR AUSSI....







Plainte contre le Rapport final du SCENIHR (agence d’expertise sanitaire européenne) sur les risques liés à l’usage des téléphones cellulaires

Cinq études du Prof. Lennart Hardell furent l'objet de la lettre du Dr. Kjell Hansson adressée à la Commission européenne, expliquant que ces cinq études furent sciemment omises de l'avis préliminaire par le Dr. Joachim Schuz. A cela la Commission a répondu que les cinq études seraient prises en compte dans l'avis final et que le Dr. Schuz était un « expert extérieur ».

Selon les résultats du rapport de la consultation publique du SCENIHR, le SCENIHR répondit à la demande de Hardell que : « toutes les références ont été prises en considération dans l'avis ».

Mais quand Hardell l’examina, il découvrit que la publication suivante n'avait pas été incluse :

« Hardell L. Carlberg M, Söderqvist F, Hansson Mild K. Pooled analysis of case-control studies on acoustic neuroma diagnosed 1997-2003 and 2007-2009 and use of mobile and cordless phones. Int J Oncol. 2013;43:1036-1044. Epub 2013 Jul 22 » - (étude sur le Neurinome acoustique)

Trois autres études n'avaient pas non plus été incluses :

« Söderqvist F, Carlberg M, Hardell  L. Review of four publications on the Danish cohort study on mobile phone subscribers  and risk of brain tumors. Reviews Environmental Health. 2012; 27: 51-58 » - (étude épidémiologique sur les tumeurs cérébrales chez les utilisateurs de téléphones portables)

« Söderqvist F, Carlberg M, Hansson Mild K, Hardell L. Childhood brain tumour risk and its association with wireless phones: a commentary.  Environmental Health. 2011; 10: 106 » - (étude sur les tumeurs cérébrales chez l’enfant utilisateur de téléphone sans-fil)

« de Vocht F, Hannam K, Buchan I. Environmental risk factors for cancers of the brain and nervous system: the use of ecological data to generate hypotheses. Occup Environ Med 2013; 70: 349-356 » - (étude épidémiologique sur les risques d’apparition de tumeurs cérébrales)

Preuves démontrant que le Dr. Joachim Schüz a une influence décisive sur le rapport du SCENIHR.

Selon la lettre du Dr. Kjell Hansson Mild, « Il a clairement déclaré que la rédaction de la partie épidémiologique relevait de sa seule responsabilité et qu'en outre lui seul devait décider quoi inclure ».

Le groupe des scientifiques de  BioInitiative estima que le  SCENIHR avait donné un poids exagéré à une étude financée par l'industrie, à laquelle le  Dr. Schüz participa, étant donné que le SCENIHR « s'appuie lourdement sur la très critiquée étude du cohorte Danoise portant sur les utilisateurs de téléphones mobiles et ses données d'exposition très pauvres ». Le problème avec l’étude de cohorte Danoise est si grave qu'il y a des scientifiques qui pensent tout simplement qu'il faudrait les retirer de la littérature scientifique.

Pour savoir pourquoi, un résumé (en anglais) est donné par :

Mona Nilson aussi, une journaliste qui a écrit deux livres sur les risques des rayonnements des téléphones cellulaires et est maintenant à la tête de la  Swedish Radiation Protection Foundation, a remarqué dans un article récent que « l’étude de cohorte Danoise défectueuse est l’argument principal de l’absence de risque » dans le rapport du SCENIHR :
Un des articles délibérément omis dans l'avis du SCENIHR contient une critique définitive de l’étude de cohort Danoise  : « Sans données à long terme, comment peut-on exclure définitivement tout risque ? » … ajoutant que l'étude de cohorte Danoise est un « exemple parfait » de menace sur la validité des études dans ce domaine de recherche. Cette critique fut publiée dans la littérature scientifique. Étant donné que c'était le  Dr. Schüz qui faisait la loi sur la section épidémiologique, il n'est pas surprenant qu'il eu souhaité éliminer cette publication. Mais cela ne signifie pas que cette publication n’est pas pertinente. Tout au contraire(Söderqvist F, Carlberg M, Hardell  L.  Review of four publications on the Danish cohort study on mobile phone  subscribers  and risk of brain tumors. Reviews Environmental Health. 2012; 27: 51-58).

L'avis du SCENIHR fait valoir l'argument de l’absence de risque dans l'étude CEFALO à laquelle le Dr.  Schüz participaLe risque qui fut constaté dans cette étude, basée sur des données obtenues auprès d'utilisateurs de téléphones portables, fut amoindri dans le rapport du SCENIHR bien qu'il y fut toutefois mentionné. L'étude CEFALO également dévalue le risque qui fut constaté. Le papier de Hardell qui critique la manipulation de CEFALO est omis du rapport final du  SCENIHR (Söderqvist F, Carlberg M, Hansson Mild K, Hardell L. Childhood brain tumour risk and its association with wireless phones: a commentary. Environmental Health. 2011; 10: 106). L'étude fut partiellement financée par l'industrie, par la Swiss Research Foundation on Mobile Communication (FSM), une organisation qui fut créée par ETH Zürich, Swisscom, Orange, Sunrise and 3G Mobile (liquidée en 2011). Sur la base d'une durée cumulée d'abonnement, les utilisateurs de téléphones mobiles cumulant plus de 2.8 années ont un risque plus élevé de tumeurs du cerveau OR= 2.15 (95%CI 1.07, 4.29). Ce résultat ne fut pas communiqué à la presse par les auteurs. Mona Nilsson a expliqué que l'étude fut présentée aux médias comme rassurante pour les utilisateurs de téléphones cellulaires :
« Les résultats rassurant d'une étude sur les risques de tumeurs du cerceau associés à l'utilisation d'un téléphone mobile parmi les enfants et les adolescents furent publiés le 28 juillet 2011 dans la presse internationale. Cependant la conclusion rassurante n'était pas basée sur les données de l'étude, tel qu'il était suggéré dans les parutions de la presse à large diffusion, mais uniquement sur la prévalence des cancers du cerveau établie par le Swedish Cancer Registry (Registre des Cancers Suédois). On se demande pourquoi c'est passé sous silence ? » (Nilsson, Mona. Mobile phones and children’s brain tumor risks:  Researchers found the highest risk in Sweden –but dismissed the risks based on underreported Swedish brain tumor incidence rates November 3, 2011).

Les manipulations des auteurs du rapport du SCENIHR visant à minimiser le risque se retrouvent aussi dans leur façon d’utiliser les données du  Registre des Cancers Suédois. « Utiliser » le  Registre du Cancer Suédois de façon à nier ce qu'ils avaient constaté révèle le biais. Une position fort contrastée à la lumière de ce que Hardell et al exposent dans la littérature scientifique : «  Le Registre du Cancer Suédois n'a pas montré d'augmentation de prévalence des cancers du cerveau ces dernières années et a été utilisé pour discréditer les preuves épidémiologiques du risque avéré ... une large part des cancers du cerveau de type inconnu ne sont jamais signalé au Registre des Cancers Suédois. En outre, la fréquence des diagnostics basés sur les autopsies, qui a décliné substantiellement en raison du nombre moins important d’autopsies, n'a fait qu'ajouter aux cas de cancers non signalés. Nous en concluons que les données du Registre des Cancers Suédois ne sont pas fiables et ne peuvent pas être utilisées pour discréditer les résultats d'études épidémiologiques sur l'usage  des téléphones sans fil et le risque d’apparition de tumeur du cerveau. » (Hardell L. and Carlberg M. Increasing Rates of Brain Tumours in the Swedish National Inpatient Register and the Causes of Death Register  Int. J. Environ. Res. Public Health 2015, 12(4), 3793-3813;  www.mdpi.com/1660-4601/12/4/3793/htm


Dans le résumé du SCENIHR destiné au grand public, l'argument principal contre l'augmentation d’apparition du risque de tumeur du cerveau fut qu'aucun accroissement ne fut trouvé dans le registre des cancers. Le même argument apparaît dans un papier récent publié dans la littérature scientifique par Dr. Shuz. Dans les deux cas, cet argument est faux, pour ne pas dire mensonger. Pourquoi les membres du comité qui ne sont pas des experts du domaine écriraient quelque chose qui est faux, à moins qu'ils n'aient reçu des « directives » de la part d'experts extérieurs qui sont financés par l'industrie comme le Dr. Shuz ?

Est-il possible d'influencer l’expertise scientifique en tant qu'expert extérieur ?

Dans sa réponse à Susan Foster, l’Ombudsman (médiateur européen) écrit : « il ressort de la réponse de la commission qu'il ne pouvait pas avoir une influence décisive sur l'avis préliminaire étant donné qu'il intervenait comme expert extérieur ».

Il est essentiel de comprendre que le Dr. Joachim Schüz influence le  SCENIHR parce qu’il est un expert extérieur. C'est la conséquence du fait que le groupe de base est constitué de personnes qui ne sont pas expertes dans le domaine des rayonnements non-ionisants. PUISQU'ILS NE MAÎTRISENT PAS LE SUJET, QUI VA LES INFLUENCER SI CE NE SONT LES EXPERTS EXTÉRIEURS ? ...

Le médiateur ne doit pas se laisser leurrer par la Commission. C'est un point critique. A quoi est-ce comparable ? C'est comparable à ce qui se passe en Europe en général. Personne ne dit au grand public que les risques de développement de tumeurs du cerveau sont bien liés à l'utilisation des téléphones cellulaires alors que de nombreux scientifiques font des efforts majeurs et des voyages à l'étranger pour faire des conférences et avertir le public du danger encouru. Même après que le CIRC (Centre de Recherche sur le Cancer – fait partie de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé)) ait classé les radio fréquences comme cancérigène possible pour les humains, un des principaux reproches que les scientifiques expriment lors des conférences (et dans la littérature scientifique ignorée du public), est que les gouvernements ne font rien.

Alors que le public est massivement en train d'utiliser les téléphones portables et sans-fil, il est problématique de donner pouvoir à un Comité qui n'est pas expert dans le domaine des rayonnements non-ionisants et qui s'appuie sur des experts extérieurs pour obtenir leur information, puis de prétendre que, comme ils sont seulement experts extérieurs, ils n'ont pas eu d'influence décisive. Seuls ceux qui contrôlent leur sujet peuvent avoir une influence décisive, les autres peuvent faire des erreurs involontaires.


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