Robin des Toits suspend sa participation au COPIC
Paris, le 28 Janvier 2013
Robin
des Toits vient de suspendre sa participation au COPIC (Comité
d'expérimentation de l'abaissement de l'exposition du public à 0,6 V/m).
Robin des Toits a été à l'initiative de cette expérimentation en 2009, lors du Grenelle des Ondes.
A
ce jour, les travaux du Copic ont montré qu'il était possible
d'abaisser l'exposition du public à 0,6 V/m à Paris 14ème à condition de
multiplier le nombre d'antennes-relais par trois ; à Grenoble en
multipliant les antennes par 1,6 ; en revanche, nul besoin d'en rajouter
à Kruth (Alsace) où l'exposition culmine à 0,3 V/m.
Ces
résultats embarrassent les opérateurs car ils valident ce que Robin des
Toits a toujours déclaré : sur le plan technique une exposition
n'excédant pas 0,6 V/m fonctionne parfaitement mais à condition de
reconfigurer le réseau d’antennes-relais, ce qui est moins rentable pour
les industriels.
Or l'ANFR
(Agence Nationale des Fréquences) souhaite ajouter de "nouveaux
objectifs" à l’expérimentation initiale dans le but d’invalider le 0,6
V/m. Et l’association nationale Robin des Toits ne souhaite pas
cautionner cette instrumentalisation de ses travaux.
Par
ailleurs, la proposition de loi de Laurence Abeille (EELV) vient de
passer en commission des affaires économiques où elle a été soumise à
une cure d'amaigrissement radicale alors que la ministre de l'Ecologie
Delphine Batho a, de son coté, l'intention de proposer un Projet de loi
en Juin 2013 qui pourrait être bien plus favorable aux opérateurs qu’à
la santé publique.
La
ministre envisagerait-elle de s'appuyer sur les travaux biaisés du
COPIC qui ont pour objet de gonfler le nombre d'antennes nécessaire à
l'application du seuil de 0,6 V/m et qui seront rendus en Juin tout
comme le rapport de l'ANSES – quel timing ! – qui, lui, aura très
probablement des conclusions beaucoup plus rassurantes que celles du
rapport Bioinitiative 2012 ?...
Tout
laisse à penser que le projet de loi de Madame Delphine BATHO
préservera les intérêts des industriels, en "abaissant" l'exposition du
public à 5 ou 6 V/m en lien avec les objectifs actuels de l'ANFR.
6 V/m est le seuil minimum acceptable pour les opérateurs, il permet de conserver le réseau d'antennes en l'état.
Robin
des Toits suspend donc sa participation au COPIC et ce faisant "fige"
les résultats actuels qui ont été réalisés de manière fiable.
Robin des Toits ne peut cautionner un projet à visée exclusivement économique qui se ferait au détriment de la santé publique.
Etienne CENDRIER
Porte-Parole national
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