Selon des travaux publiés lundi par le gouvernement, il faudrait au
moins tripler le nombre d'antennes-relais pour garantir aux Français une
"faible exposition" aux ondes, tout en conservant une
couverture mobile satisfaisante.
0,6 volt par mètre, un seuil de sécurité sanitaire
Le Copil, un comité issu du Grenelle des ondes en 2009
réunissant l'Etat, les opérateurs de téléphonie, les élus locaux et les
associations, était chargé d'"étudier la faisabilité du
projet. A savoir, une réduction de l'exposition du public aux
ondes" sous le seuil de 0,6 volt par mètre, défendu par des associations
comme un "seuil de protection" sanitaire. Ce comité a
chapeauté des travaux visant à simuler un tel abaissement dans
plusieurs villes (Paris XIVe, Grand-Champ (Morbihan), Grenoble,
Lavelanet (Ariège) et Thiers (Puy-de-Dôme) puis à calculer le
nombre d'antennes qu'il faudrait rajouter pour préserver la
qualité de couverture.
Verdict: "90% des niveaux d'exposition modélisés sont inférieurs
à 0,7 V/m et 99% à 2,7 V/m, d'après un état des lieux mené en 2010 et
2011 dans seize zones pilotes, alors que les valeurs
limites réglementaires sont comprises entre 40 V/m et 61 V/m
pour les fréquences utilisées par la téléphonie mobile", indique le
rapport de synthèse remis lundi aux ministres de l'Ecologie et
de l'Economie numérique.Tripler les 50.000 antennes-relais actuelles
Or d'après des simulations numériques, l'abaissement de
l'exposition à 0,6 V/m "s'accompagnerait d'une forte déterioration de la
couverture réseau, en particulier à l'intérieur des
bâtiments": de 82% en intérieur à Paris XIVe par exemple. Si un
tel abaissement était mis en oeuvre, il faudrait alors multiplier le
nombre d'antennes "par un facteur au minimum égal à
trois", selon ce rapport. Sachant que selon l'Agence nationale
des fréquences (ANFR), il y a actuellement environ 50.000
antennes-relais de téléphone mobile en France.
Cet état des lieux, mené en 2010 et 2011, n'inclut toutefois ni
le réseau 3G de Free Mobile ni les réseaux 4G récemment ouverts au
public, précise le rapport, qui souligne que le déploiement
de la 4G "devrait s'accompagner d'une augmentation de
l'exposition du public" aux ondes de l'ordre de 50%.
Du reste, si l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a classé en 2011 les ondes comme potentiellement cancérigènes, les opérateurs préfèrent s'appuyer sur le dernier avis de l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), datant de 2009, pour écarter tout danger. Un avis que l'agence doit cependant actualiser prochainement.
Du reste, si l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a classé en 2011 les ondes comme potentiellement cancérigènes, les opérateurs préfèrent s'appuyer sur le dernier avis de l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), datant de 2009, pour écarter tout danger. Un avis que l'agence doit cependant actualiser prochainement.
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