Ondes : Robin des Toits attaque l’Etat en Justice
Par courrier en date du 24 Novembre 2015, Robin des Toits a demandé au Premier ministre d’abroger certaines dispositions du décret 2002-775 du 3 Mai 2002
fixant les valeurs limites d’exposition du public aux ondes
électromagnétiques puisque ce décret est illégal car contraire au
principe de précaution.
C'est
ce refus qui est contesté devant le Conseil d’État de façon que l’État
soit contraint d'abroger ces valeurs limites d'exposition illégales et
fixe de nouvelles normes respectant le principe de précaution.
De nombreuses études scientifiques démontrent aujourd'hui les risques potentiels des ondes électromagnétiques à des niveaux bien inférieurs aux seuils fixés par le décret de 2002.
Au
plan national, des juridictions françaises ont également reconnu le
caractère potentiellement nocif des ondes à des niveaux inférieurs aux
seuils réglementaires.
La loi du 9 février 2015 reconnaît
aussi le caractère potentiel des risques liés aux ondes sur la santé
humaine, pose le principe de sobriété et limite l'exposition des
personnes les plus vulnérables comme les enfants.
Les
compagnies d'assurance mondiales ne couvrent plus les risques
sanitaires liés aux technologies sans-fil (Lloyd's, Swiss Re...).
La résolution 1815 du Conseil de L'Europe du 27 mai 2011, recommande aux États de fixer un seuil d'exposition très inférieur aux limites actuelles conformément au principe de précaution.
L'OMS
a classé les champs électromagnétiques des technologies sans-fil en
catégorie 2B (potentiellement cancérigène pour l'homme).
Pour Me Vincent Corneloup, avocat de Robin des Toits : "Les
valeurs limites d'exposition du public aux ondes électromagnétiques
doivent être définies au regard du principe de précaution qui impose de
prendre des mesures effectives et proportionnées visant à prévenir un
risque de dommage grave et irréversible à l'environnement en cas
d'absence de certitude, compte tenu des connaissances scientifiques et
techniques du moment."
Pour Etienne Cendrier, porte-parole de Robin des Toits : "Le
caractère sérieux et le nombre grandissant des études scientifiques
menées par des équipes de chercheurs universitaires de haut niveau,
pointant les effets nocifs des champs électromagnétiques des
technologies du sans-fil et démontrant l'existence d'effets biologiques
potentiellement ou certainement pathologiques à des niveaux d'exposition
bien en dessous de ceux du décret de 2002 est acquis.
Si
le risque venait à se réaliser, il pourrait avoir des
conséquences sanitaires et aussi bien économiques, catastrophiques. Il
est absolument indispensable que les seuils limites d'exposition soient
abaissés !"
Le recours en excès de pouvoir a été déposé ce matin à 10h auprès du Conseil d’État.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire