Loi ondes: le lobby des opérateurs n'aime pas la démocratie et trouve un ministre et des députés obligeants
Le lobby des opérateurs n'est jamais parvenu à digérer le vote de la loi Abeille sur les ondes du 9 février 2014. En catimini, dans la nuit du 11 au 12 octobre 2016, le lobby s'est trouvé quelques députés obligeantsqui ont fait passer des amendements dans une loi sur les territoires de montagne,
pour réduire à rien les dispositifs démocratiques mis en place par la
loi Abeille autour de l'implantation des antennes-relais, ceci avec le soutien du ministre de l'aménagement du territoire Jean-Michel Baylet. Un vrai recul qui va à nouveau donner une image déplorable de la politique.
Il
avait fallu 3 ans pour faire voter cette loi qui permettait de limiter
l'exposition du public aux radiofréquences émises par les technologies
du sans-fil (antennes-relais, portables, wifi etc.), qui redonnait des
pouvoirs aux élus locaux, qui introduisait de la démocratie autour du
déploiement de ces équipements.
Jean-Michel
Baylet, qui est aussi ministre des collectivités territoriales, préfère
donc soutenir les opérateurs et priver les élus locaux et les citoyens,
de leurs droits à l'information, à la transparence, à la concertation ?
Il
faut aussi rappeler le contexte: pour l'Organisation Mondiale de la
Santé les radiofréquences sont des cancérogènes possibles. Et les
compagnies d'assurance sont tellement persuadées de la nocivité de ces
ondes que comme elles l'avaient naguère fait pour l'amiante, elles
refusent de couvrir les risques sanitaires liés à l'exposition aux
radiofréquences.
"Robin
des Toits fait part de sa consternation et appelle le gouvernement, et
les sénateurs qui vont prochainement examiner ce texte, à redonner à la
loi "Abeille" ses dispositifs démocratiques et de protection de la
population" selon Etienne Cendrier porte-parole de l'association.
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